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3- Cela étant l'on est porté à comprendre ceux qui se disent : N'y-a-t-il pas une autre issue ?

Cette question est légitime et même si elle demeure sans réponses elle apporte les certitudes suivantes

i)                   L'économie mondiale actuelle ne répond plus aux sacro-saintes lois du marché. Ceci entraîne la disqualification de la pseudo expertise des économistes libéraux

 Dans ces conditions l'on est en droit d'admettre que ces experts ont pour fonction principale de se tromper d'abord et de nous tromper ensuite ainsi que l'affirme un économiste français. Jusqu'ici en effet aucune de leur prévision ne s'est réalisé ni pour sortir de la crise ni pour relancer les économies sous ajustement. L'erreur fondamentale des plans qu'ils ont élaborés résident dans l'absence de finalités ou plutôt de privilégier les moyens et de sacrifier ainsi les finalités.

ii)      En second lieu les règles de l'économie de marché  sont difficilement compatible avec le capitalisme car le marché a toujours été monopoliste.

Cela implique que la transition vers l'économie de marché est une fiction ou pire une guerre contre nos économies et l'Etat si l'on ne crée pas à partir du potentiel existant les bases d'un modèle alternatif . C'est en suivant ce processus que la Chine par son économie socialiste de marché a réussi à exporter aux USA prés de 80 mds de marchandises ;

Par contre, la Russie en appliquant le principe de liberté du marché a bradé ses richesses. Ici privatisation est synonyme de hold up .

iii)              En troisième lieu le processus d'effacement de l'Etat ne peut se poursuivre sans danger.

Car si dans les pays développés le capitalisme s'est affranchi lentement de ce qui lui a donné naissance et l'a soutenu dans les pays en transition l'effacement de l'Etat signifie la fin de l'économie .C'est en effet l'Etat qui permet au marché d'exister en lui créant ses infrastructures économiques et sociales indispensables, ses lois, et sa protection douanière et de sécurité.

iv)     Le travail  n'est pas seulement un coût  mais une richesse  dont le plein emploi est le garant de la pérennité de cette économie. A quoi sert une politique économique de rigueur fondée sur le chômage ?

v)      Enfin, la transformation du système économique internationale vers un développement solidaire est le dernier obstacle à surmonter.

A ces conditions des ajustements tournés vers la croissance et non le service exclusif de la dette dans un système international inchangé, peuvent justifier de nouveaux sacrifices et la poursuite de ceux en cours.

 

 Encore faut-il qu'un débat démocratique préalable sur les finalités les objectifs et les moyens soit ouvert. Encore faut-il que la mondialisation soit elle aussi démocratique et respecte les principes de la déclaration universelle des droits de l'homme qu'en l'occurrence, pour l'instant aucune ligue aucune association si vigilante à dénoncer les Etats des pays en développement ne défend celui du droit des peuples à un développement et à la dignité. Encore faut-il que l'on refuse d'accepter les politiques de croissance fondées sur la marginalisation programmée d'une partie de la population livrée à une protection sociale au rabais et végétant dans les mailles d'un fragile filet social .

A l'avenir ignorer de telles exigences devient dramatiques pour notre économie, et l'Etat et surtout la cohésion nationale . Le savoir c'est anticiper sur les finalités réelles du processus de mondialisation qui n'a de cesse que l'effacement des Etats/nations.

 

 


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