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3 L’on dénombre les impôts qu’une entreprise de taille moyenne doit régler ou retenir chaque année, ainsi que les démarches administratives exigées pour le paiement des taxes.

 

Indicateur

Algérie

Région

OCDE

Payement (nombre)

33

25,1

15,1

Durée (Heure)

451

236,8

183,3

Impôt sur les profits (% profits)

8,8

14,7

20,0

Import et charges sociales (% profit)

28,0

16,5

22,8

Autres Taxes (% profit)

35,7

5,2

3,4

Taux d'imposition totale (en pourcentage des bénéfices)

72,6

36,4

46,2

 

Autres exemples révélateurs d’une obsession c’est l’intervention de l’Etat avec des affirmations triviales telles que celles-ci. L’impôt s’il est élevé, c'est pas bon pour les affaires, s'il est  faible, c'est très bien. La notion de bon et de mauvais devient une référence absolue. La norme de conduite. Par la même occasion cela évite de traiter de la finalité de ces prélèvements ! « Nous vous le disons tout net, les Etats vivent au dessus de leurs moyens ». En vérité, l’entreprise doit être le point sensible de l’Etat et que sa compétitivité tant déclamée est directement dépendante des dépenses d'éducation, de formation, de recherche, d'infrastructure de l’Etat donc de l’impôt.

 

A écouter le rapport de la BM et de la SFI il ne faut pas investir ni en Chine ni en France ni en Algérie ce que démentent les faits et les taux de croissance dans ces grands pays.

 

Alors ! Pourquoi encore un tel rapport d’une institution internationale ? L’on ne peut y voir qu’une seule obsession ; au-delà de celle de statisticiens à la recherche d’exercice de leur « technique » celle de donner un langage à scientifique à un concept flou celui de  « doing business »ou « pratique des affaires ». Un raisonnement simple permet de voir apparaître les limites d’un tel exercice. Sur une échelle de 0 à 100 à 0 il n’y aurait aucun investissement et à 100 il y aurait le maximum d’investissement. Or l’on sait que l’attractivité d’un pays pour de investisseurs suppose une série d’appréciations objectives et subjectives e même spéculatives dont les pays d’Asie sont un bel exemple. En théorie il ne devrait y avoir aucun dollars investi dans ces pays

 

A contrario l’Afrique qui applique les différentes mesures de la BM devrait regorger d’investissements. Ainsi que le disait feu Ouphouet Boigny « j’ai appliqué les mesures demandées par la BM et je n’ai pas réussi »

Ainsi que le remarque un journaliste, au fond cet exercice relève d’une procédure de prêt à taux zéro pour les petits pays qui y sont éligibles. Cela montre les limites d’un exercice qui se veut universel.

 

Enfin, l’histoire montre que le développement s’est appuyé sur le sous-développement des pays colonisés par le biais des transferts massifs de valeurs des seconds vers les premiers, contribuant ainsi à l’enrichissement des uns et à l’appauvrissement des autres.

 

Aussi, le classement des pays effectué selon un tel indicateur, en effaçant les différences temporelles du démarrage du développement, et donc le poids de l’Histoire, tend à occulter les rapports économiques internationaux et à figer les rapports de domination.

 

Tag(s) : #un ordre international plus humain
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