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Question        La démarche s’appuie sur le postulat que « les équilibres macro économiques ayant été rétablis, des ressources suffisantes ayant été accumulées, l’Algérie doit amorcer un retour à la dépense publique qui puisse permettre à la croissance économique d’être appuyée à travers l’ensemble du territoire national et de trouver une demande nationale suffisante ».

Ce faisant, il est souligné les risques d’un tel choix de relance par la demande, qui peut avoir des effets pervers sérieux, dont le plus redouté est le recours à l’importation pour satisfaire la demande. En conséquence, les projets à inscrire devraient, autant que possible, viser l’utilisation de produits locaux et l’emploi de main d’œuvre locale.

 

Question 27 :      Caractéristiques du secteur privé en Algérie entre 1990 et 2000.

 

Selon l’enquête statistique de l’ONS et de la Direction générale des impôts portant sur l’attribution du numéro d’identification statistique dont nous inspirons ci-dessous,  on dénombre en 2000, 320.000 unités. Il est surprenant que 12 années plus  tard le nombre de ces entreprises ne dépasse pas cette statistiques !   comme en la matière il y a une démographie des entreprises l’on en déduit un taux d’accroissement négatif Les entreprises de moins de 10 salariés représentent 93,24% du total et emploient 35% de l’effectif total soit 221.975 salariés. 10.782 entreprises emploient 10 salariés et plus totalisant un effectif de 412.400 salariés soit 65% de l’emploi total.

 

  • La répartition par secteur d’activité fait apparaître une concentration dans 5 secteurs : BTP26,7%, commerce 16,34%, transport et communication 8,7% ? services fournis aux ménages 8,59%, agro alimentaire 7,29%. Ces 5 secteurs représentent 68% du total.

 

  • Dans la branche « mines et carrières » l’on relève, en 2001, 689 entreprises employant 11.279 personnes pour un chiffre d’affaires de 2,899 milliards de DA.

 

  • La branche distribution d’électricité compte 530 entreprises et artisans totalisant 1708 agents pour un chiffre d’affaire de 491 millions de DA.

 

  • La réalisation d’infrastructures de distribution de gaz naturel compte 794 entreprises 2308 agents pour un chiffre d’affaires de 635 millions de DA.
  • Le secteur industriel compte 38.800 entreprises soit 24,30% du total et emploie 28,2% des salariés.

 

Ces entreprises se répartissent dans 10 wilayate du nord du pays.

La contribution au PIB avoisinerait 60% en y incluant les hydrocarbures.

Sa part dans la valeur ajoutée est estimée à 53,60% en 1998

Les investissements s’élèvent à 12.300 millions d DA en 1999.Les intentions d’investissements enregistrés s’élèveraient à 37 milliards de $. Les projets se répartissent à 80% dans le BTP et les transports.

QUestion 28     Le secteur privé a investi le commerce extérieur par suite du retrait du monopole de l’Etat. Les importations réalisées par le secteur privé se sont élevées  en 1999, date de  l’enquête sus- citée à 4.399 millions de $. Les exportations n’ont été que de 115 millions de $. A comparer à la situation actuelle ou nous assistons à la désintégration du tissu d’industrie et à des importations de 50milliards de $

 

Les problèmes rencontrés dans l’investissement et la création d’entreprises sont ceux dus à trois facteurs : le financement, le foncier et enfin les lourdeurs bureaucratiques.

En outre ces facteurs sont aggravés par l’absence d’outils adaptés à la couverture des risques de change de variation des taux d’intérêt, ainsi que l’inexistence de financement privilégié.

 

L’entreprise privée, compte tenu de sa taille, se trouve confrontée à des problèmes d’approvisionnement en inputs. Depuis la libéralisation du commerce extérieur l’approvisionnement est assuré principalement par le secteur privé et celui ci s’est orienté principalement vers l’importation de biens de consommation courante et ou de produits concurrents de la production nationale.

 

Selon le Ministère chargé de la PME/PMI, le secteur privé a d’importants besoins d’appui en gestion. Il appelle par ailleurs à la création d’outils de financement tels le capital risque, les fonds de garantie, les sociétés de leasing, l’appui à la création d’entreprises.

 

L’une des conclusions à laquelle j’étais parvenue soulignait que : « La politique économique de l’Etat intègre, dorénavant, la relation biunivoque d’encouragement du secteur privé, ce qui constitue un véritable bouleversement dans les fonctions d’arbitrage social de l’Etat. Malgré la persistance de comportements bureaucratiques, et du «poids de l’existant», les attentes réciproques d’intérêts ont  créé une nouvelle donne économique et sociale qui rend possible l’émergence d’un cadre d’action pour un véritable pacte social comportant, notamment, d’une part une relance de la croissance économique et de l’emploi par le secteur privé, et d’autre part  un programme d’appui cohérent de l’Etat. »

 

L’appui au secteur privé national et étranger s’effectue comme moyen d’entrée dans l’économie de marché et comme levier de la relance économique par un système productif national compétitif. L’une des finalités essentielle de cet appui étant la création d’emplois productifs durables, les formes d’appuis financiers de l’Etat ont, donc, pour priorité, d’alléger, tout particulièrement, les coûts des investissements et de production jusqu’à ce que l’activité génère un profit suffisant. C’est la justification principale des exonérations douanières et fiscales et facilités bancaires que la réglementation consent.

 

Le sens de l’initiative privée tend par la force des choses à se développer. Il n’est pas encore parvenu au stade où il constitue un pôle de croissance et de développement. Aussi l’entreprise privée algérienne est-elle fragile.

 

Cette fragilité s’exprime à travers une typologie empirique de son domaine d’activités qui a tendance à se « tertiarisé » en raison de calculs de rentabilité évidents mais aussi d’insuffisantes connaissance des besoins en matière de gestion.

  Le cadre institutionnel de la libéralisation a bien été mis en place, mais sa finalité première semble se concentrer sur la création d'activités selon les lois du marché. Or, dans une économie ouverte d’un pays en développement les lois du marché rendent non rentables les productions nationales existantes et par voie de conséquence les investissements qu’ils supposent. Les P.M.E./P.M.I., la micro entreprise voient alors leur champ d’action se rétrécir à l’activité de conditionnement ou de petite maintenance de services. Les actions prioritaires sont les suivantes.

 

Tag(s) : #Algérie
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