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La jeunesse et les femmes,le logement, le povoir d'achat,et plus largement les questions sociales et culturelles, ont fait apparaître, de façon profonde, le besoin d'une forme d'expression que le cadre réglementaire actuel ne prend pas suffisamment en compte. 

En effet, les partis politiques qui sont, pour l'instant, le passage obligé de l'expression politique ont pour principale préoccupation de réunir le maximum d'électeurs autour de leur programme dans le but exclusif d'arriver au pouvoir. C'est la finalité essentielle et existentielle des appareils de partis. Dans ces conditions ils « médiatisent » les préoccupations des citoyens. De cette démarche qui cultive le mélange des genres naissent malentendus et frustrations. Ce qui est le moyen, aux yeux du citoyen, est la fin pour les hommes d'appareil. La revendication sociale est capturée dans les filets de la logique partisane. Demain on rase gratis !

 

Les catégories sociales persuadées que de ce processus résultera un bon nombre de solutions, ont naturellement tendance à céder aux attraits des politiques partisanes et à minimiser les revendications pratiques.

 

Toutes les conditions sont alors réunies pour développer et entretenir la contestation, la revendication, et plus largement le malaise social permanent, source de crises ministérielles régulières et fréquentes. Si la satisfaction des revendications relève de l'accession au pouvoir d'un parti, il est évident que la stabilité des institutions est sérieusement menacée.

 

Les citoyens et les partis doivent comprendre que le jeu électoral n'est pas l'alpha et l'oméga. Le pouvoir n'est pas exclusivement dans les assemblées législatives et le Gouvernement. Il est aussi dans une multitude d'associations, de regroupements d'affinités, de régions, d'intérêts culturels etc. dont le but n'est pas nécessairement la prise du pouvoir, mais la contribution, chacun en ce qui le concerne, à la solution des problèmes qui ont motivé l'émergence de ces regroupements. A l'ère des crises permanentes liées à la mondialisation, il faut savoir trouver les moyens d'expressions les moins mauvais.

 

En d'autres termes, est aussi politique ce qui ne s'exprime pas à travers des partis et qui, en outre, n'a pas besoin de prendre un quelconque pouvoir au sein d'une assemblée, d'un gouvernement ou d'une autorité. En consacrant le monopole des partis politiques à l'expression des besoins collectifs généraux ou catégoriels, on nourrit les causes d'instabilité et d'exaspération des conflits, dans une perspective partisane.

 

La sagesse serait d'encourager sur un réseau d'associations multiples et diverses regroupant des hommes et des femmes ayant des problèmes spécifiques, permanents ou conjoncturels, pour développer une entraide et une compréhension mutuelle dans un esprit de solidarité et non de conflit. Faute d’une voie d’expression de telles démarches peuvent être « instrumentalisées » entraînant des crises politiques, indice de motivation partisane dont l'objectif de prise du pouvoir implique l'exacerbation des revendications ; le plus sûr moyen de glaner des voix et dérive essentielle quant à la solution des questions pratiques ainsi posées.

 

Par la vie associative, pour des objectifs concrets, l'on développe un état d'esprit de détachement à l'égard du pouvoir, et l'on relativise les espérances que l'on peut y mettre. La vie quotidienne d'un citoyen ne doit être suspendue ni aux intentions ni aux actes du pouvoir. L'on doit être en mesure d'élire des hommes et des femmes pour gérer un minimum d'affaires qui concernent le maximum de personnes. Encore faut-il que la vie associative soit vraiment indépendante des partis et des gouvernements. C'est la première des questions qu'il faut s'attacher à résoudre.

Tag(s) : #Algérie
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